TRICOTAGE DES VOSGES, L’ACTEUR INCONTOURNABLE DU RAYON CHAUSSANT

Fin 1994, Jacques Marie quittait la présidence de DIM pour reprendre l’usine vosgienne de Vagney (18 000 m2, 220 emplois) vouée à la fermeture. Alors que se multipliaient les délocalisations dans le secteur “Chaussant”, il était déterminé à fabriquer en France des produits de qualité en fibres naturelles; ce qui impliquait productivité et modernisation radicale de l’outil industriel. En même temps qu’il créait l’entreprise TRICOTAGE DES VOSGES, Jacques Marie lançait BLEUFORÊT, sa propre marque de chaussettes pour Homme et Femme, élargie par la suite à la fabrication de collants.

L’innovation technique permanente, la rigueur logistique, la qualité du tricotage et des finitions, le style des produits ont facilité le référencement de la nouvelle marque, aussi bien dans les Grands Magasins et les hypermarchés que chez les détaillants et les commerces de luxe à l’étranger.

En 2010, la bonne santé de TRICOTAGE DES VOSGES lui a permis de reprendre la marque de chaussettes OLYMPIA, alors en liquidation judiciaire. Près de 5 années ont été nécessaires pour réorganiser cette entreprise basée à Romilly (Aube). Aujourd’hui, la totalité des chaussettes OLYMPIA est européenne, dont 30 % relocalisées dans l’usine de Vagney.

C’est la prudence, adossée à une politique d’investissement et d’innovation constante, qui a permis à Tricotage des Vosges de maintenir son activité en France : 6 millions de paires de chaussettes BLEUFORÊT et OLYMPIA, ainsi que 200 000 collants BLEUFORÊT sont fabriqués chaque année dans l’usine, dotée de métiers et d’équipements de haute technicité.

Propriétaire de deux marques fortes et complémentaires, TRICOTAGE DES VOSGES bénéficie d’une totale indépendance financière. Sa pérennité est assurée par Vincent MARIE, 37 ans, récemment nommée président du Directoire, tandis que le fondateur, Jacques MARIE, reste président du Conseil de surveillance.

« Fabriquer en France est un luxe. Mais ce luxe est ce qu’on attend de nous. »

JEAN-FRANÇOIS MERLET
Vice-Président du Conseil de Surveillance

L’usine de Vagney

Les bâtiments anciens, implantés à la lisière du Parc national des Vosges, offrent un contraste saisissant avec l’outil industriel qu’ils abritent. L’usine TRICOTAGE des VOSGES est équipée de 230 métiers à tricoter circulaires de la toute dernière génération, fonctionnant 24 heures sur 24 sous le contrôle de trois équipes. L’amélioration des flux, l’innovation et l’efficacité industrielle font l’objet d’une recherche permanente, afin de compenser les coûts de fabrication du « Made in France ».

L’emploi exclusif de fils teints facilite la production en flux continu, tout en apportant une garantie de solidité des coloris. 800 références de fils sont gérées par saison, dont 70 % proviennent d’Italie. Ces fournisseurs répondent à la double exigence de certification de qualité et de non-toxicité des colorants (normes européennes OEKO-TEX et REACH).

Une logistique
sûre

L’usine gère environ de 1500 références par saison (modèles, tailles, coloris) pour les deux collections annuelles BLEUFORÊT Homme et Femme, ainsi que celles d’OLYMPIA.

Le système informatique ERP, constamment perfectionné, assure l’approvisionnement des matières premières, l’optimisation de la planification industrielle, ainsi qu’une fine gestion logistique et commerciale. À titre d’exemple, les chaussettes et collants sont réassortis quasi immédiatement, dans tous les coloris et toutes les tailles au fur et à mesure des commandes.

Grâce à l’organisation rigoureuse, les délais de livraison n’excèdent pas deux semaines, quel que soit le pays. De la sorte, BLEUFORÊT est considéré à l’international comme un fournisseur de proximité. Un taux de service exceptionnel de l’ordre de 97 % a été reconnu à TRICOTAGE DES VOSGES, auquel L’ASLOG a décerné le 1er Prix de la Performance logistique pour l’exactitude de ses dates de livraison.

Le savoir-faire
du personnel

Le sérieux et le goût du travail bien fait caractérisent la main-d’œuvre locale, héritière d’une longue tradition textile. S’y rajoute une forte motivation à tous les postes des ateliers : techniciens, régleurs, bonnetiers, formeurs, etc.

La formation du personnel, l’ergonomie des postes de travail (plateformes de formage réglables en hauteur selon la taille de l’employé), la polyvalence des activités avec rotation de postes, les pauses par tiers de temps, etc. concourent à prévenir les risques professionnels et contribuent à la qualité du travail.

Les économies
d’énergie

D’emblée, par éthique et par logique, TRICOTAGE DES VOSGES avait opté pour le respect de l’environnement, rendu encore plus évident par la localisation de l’usine à la lisière du Parc national des Vosges.

La moitié de la consommation électrique est auto produite par turbine hydro-électrique privée, grâce à la force motrice obtenue par captation d’un bras de la rivière longeant l’usine. Au début du 20e siècle, l’ancienne usine de filature fonctionnait ainsi, comme en témoignent les belles et anciennes machines à vapeur conservées sur place. Cette production d’électricité fonctionne sans rejets de CO2, ni déchets. Une partie est même revendue à EDF.

La production de vapeur nécessaire au formage des chaussettes et collants est obtenue à partir du gaz naturel, également sans rejets d’imbrûlés et de résidus de combustibles. De plus, les nouvelles machines de formage, plus économiques en vapeur, ont réduit de 30 % la consommation d’énergie. Ces choix énergétiques ont valu à TRICOTAGE DES VOSGES de se voir décerner par l’ADEME le label européen “Motor Challenge”.

Il est à noter que l’utilisation des fibres naturelles et de fils teints évite les traitements chimiques polluants pour l’environnement. Les seuls déchets plastiques (emballages) sont recyclés par l’industrie plasturgique et les déchets textiles sont réutilisés par l’industrie de l’ameublement et de l’automobile.